L’humanité…Vous commencez sûrement à me connaître à la lecture de mes différents articles. Et vous n’êtes pas sans savoir ma sensibilité pour l’humanité et mes réflexions sur l’ univers. Alors comment ne pas ressentir d’émotions face à cette pandémie à laquelle nous faisons tous face aujourd’hui. Cette situation à l’échelle planétaire m’a amenée à réfléchir sur l’humanité toute entière. Sur ce qui fait que nous en sommes là aujourd’hui. Et je me suis posée beaucoup de questions sur les êtres humains en général. Notamment la question suivante : aurions-nous une dette karmique envers l’univers ? 

Pour répondre à cette question, je me suis d’abord penchée sur l’histoire de l’humanité afin de comprendre ce qui expliquerait nos comportements actuels. Et j’en ai tiré plusieurs conclusions.

L’évolution de l’humanité a induit un déséquilibre 

L’humanité a connu une évolution spectaculaire. 

Contrairement aux autres espèces, l’Homme — ou Homo Sapiens — s’est hissé au sommet de la pyramide écosystémique de la planète à une vitesse fulgurante. L’auteur du livre intitulé Sapiens, Yuval Noah Harari, le décrit parfaitement bien : « Tout récemment encore, [ l’humanité ] se situait au beau milieu de la chaîne alimentaire. Des millions d’années durant, les êtres humains ont chassé des petites créatures […] tout en étant eux-mêmes chassés par des prédateurs plus puissants. Voici […] 100 000 ans seulement […] que l’homme s’est hissé au sommet de la chaîne alimentaire. »  

Or, cette rapidité à laquelle l’humanité s’est hissée en haut de la chaîne alimentaire a conduit à de nombreux déséquilibres dans l’écosystème planétaire. Notre ascension écosystémique a été tellement rapide que l’impact planétaire fut d’autant plus important, avec les conséquences écologiques que nous voyons aujourd’hui : extinctions d’espèces, apparitions de nouvelles maladies, espèces invasives, augmentation du niveau de la mer, pollution aérienne et marine, etc. 

Ainsi, Yuval Noah Harari poursuit en expliquant :  « Ce bon spectaculaire du milieu au sommet a eu des conséquences considérables. Les autres animaux situés en haut de la pyramide, tels les lions ou les requins, avaient eu des millions d’années pour s’installer très progressivement dans cette position. Cela a permis à l’écosystème de développer des freins et des contrepoids qui empêchaient lions et requins de faire trop de ravages. Les lions devenant plus meurtriers, les gazelles ont évolué pour courir plus vite, les hyènes pour mieux coopérer, et les rhinocéros pour devenir plus féroces. A l’opposé, l’espèce humaine s’est élevée au sommet si rapidement que l’écosystème n’a pas eu le temps de s’ajuster. »  

Autrement dit, notre ascension au sommet de la pyramide a créé des déséquilibre écologiques importants qui subsistent encore aujourd’hui. 

L’humanité est encore immature

Les difficultés mondiales que nous vivons aujourd’hui résident dans une autre vérité : l’humanité est immature. Et cette immaturité provient également de la vitesse à laquelle nous, les humains, avons gravi la pyramide écologique. 

Non seulement notre ascension spectaculaire de la pyramide a conduit à des déséquilibres écologiques, mais il a aussi conduit à un déséquilibre de développement chez l’être humain. En effet, nous n’avons pas eu le temps de nous ajuster. Autrement dit, notre conscience n’a pas eu le temps d’évoluer à la vitesse à laquelle notre corps et nos capacités intellectuelles ont évolué. Ce déséquilibre de développement chez l’être humain le rend immature. Un peu comme un enfant, qui sait marcher, courir, attraper des objets, mais n’est pas conscient du danger qui l’entoure (voiture sur la route, objet tranchant, flamme qui brule, etc.). 

À l’image de l’enfant, les êtres humains sont doués de capacités physiques et intellectuelles grandioses, mais ne sont pas encore totalement conscients du danger de certaines de leurs actions. C’est dans cette idée que Yuval Noah Harari explique que « l’espèce humaine s’est élevée au sommet si rapidement que […] les humains eux-mêmes ne se sont pas ajustés. La plupart des grands prédateurs de la planète sont des créatures majestueuses. Des millions d’années de domination les ont emplis d’assurance. Il n’y a pas si longtemps nous étions les opprimés de la savane et nous sommes pleins de peur et d’angoisse quant à notre position. […] Maintes calamités historiques sont le fruit de ce saut précipité. »

Nous sommes devenus trop rapidement ce qu’on appelle en écologie une espèce « superprédatrice ». C’est-à-dire une espèce qui joue un rôle crucial dans la régulation des équilibres de l’écosystème planétaire. Il est donc de notre devoir d’agir pour rétablir l’équilibre. Mais nous n’avons pas encore atteint un niveau de maturité suffisant pour assumer ce rôle. 

En effet, l’humanité est encore la seule espèce qui :

  • ne vit pas au rythme naturel de la vie
  • consomme plus qu’elle n’en a besoin naturellement .
  • produit plus que ce que son environnement peut produire naturellement

Nous récoltons aujourd’hui les fruits de notre évolution écologique fulgurante et de notre immaturité spirituelle.

Alors une question pertinente subsiste. Consciemment ou inconsciemment, avons-nous contribué à nous créer une dette karmique envers l’univers ?

Tout déséquilibre entraine une dette dans l’univers

La dette karmique : qu’est-ce c’est ? Pour répondre à cette question il faut déjà comprendre ce qu’est une dette.

Une dette est créée lorsqu’il y a déséquilibre — autrement dit absence d’équilibre — entre deux parties. Si l’on se base sur la définition lexicale, l’équilibre est « l’état de stabilité ou d’harmonie qui résulte d’une juste proportion entre des choses opposées ». Et du point de vue de la science physique, l’équilibre est « l’état de ce qui est soumis à des forces qui se compensent.

Ainsi, une dette se crée à partir du moment où l’équilibre est rompu : un excès d’un coté et un déficit de l’autre. La partie en excès a une dette envers celle en déficit. Par exemple, lorsque l’on emprunte quelque chose à quelqu’un provisoirement dans le but de lui rendre ultérieurement, avec ou sans intérêts, alors nous avons une dette envers lui.

De la meme manière, l’expression « dette karmique » renvoie à un déséquilibre énergétique et spirituel entre notre passif et notre présent. La loi du karma nous enseigne que nos expériences présentes sont les résultantes de nos actions passées. Par exemple, si vous êtes en train de vivre aujourd’hui une situation difficile, alors il s’agit probablement d’un écho à une action que vous avez commise par le passé. Ainsi, si par le passé vous avez agi, meme inconsciemment, de façon à créer un déséquilibre (abuser de quelqu’un, voler, emprunter sans rendre, etc.) alors vous avez une dette karmique.

Alors, l’humanité a-t-elle agi par le passé de cette manière au point de créer une dette karmique envers l’univers ?

Oui : l’humanité a une dette karmique envers l’univers

Voici les preuves que nous vivons avec une dette énorme.

Nous vivons à crédit :

  • Nous produisons plus de CO2 que les arbres ne peuvent transformer en 02 à la journée
  • Nous utilisons plus de ressources naturelles que ce que la Terre peut régénérer en une année.

Nous vivons en excès  :

  • Nous consommons plus que nos besoins biologiques le nécessitent.
  • Nous accélérons le rythme naturel des animaux et de la végétations (serres végétales, exploitation agricole intensive, industrialisation animalière, etc).

Pour résumer, nous avons un rythme de vie qui favorise le déséquilibre sur tous les aspects : écologique, biologiques et karmique. Nous prenons trop à la Terre et ne lui donnons pas assez. Or, s’il y a excès ou déficit, alors il y a dette. Et cette dette est à la fois écologique et karmique.

Nous devons donc prendre conscience que nous avons une dette très grande envers l’univers que nous nous devons de rééquilibrer. Sans quoi, la nature le fera par elle-même progressivement ou… brutalement.


Suite ici dans l’article « Le point de rupture : le retour à l’équilibre a déjà commencé »


Pour approfondir : 

Leave a Reply