Sais-tu pourquoi tu te lèves le matin ? Ce qui t’anime chaque jour ? Quel est ton but dans la vie ? Si tu n’as pas la réponse à ces questions, je t’invite de prendre un temps pour y réfléchir en t’aidant d’un outil grandiose que j’ai découvert il y a peu de temps : l’ikigai.

Le mot japonais « ikigai » dérive d’iki, signifiant « la vie » et le kai, signifiant « la réalisation des espoirs et des espérances ». Dans la culture d’Okinawa au Japon, ikigai est surtout perçu comme une raison de se lever le matin. D’ailleurs, l’ikigai serait une des raisons de la longévité des Japonais dans cette région. Il s’agit en réalité d’un état d’esprit pour rester optimiste et positiver malgré les nombreuses difficultés de la vie. C’est aussi  l’art de vieillir en restant jeune. Il est vrai que les Japonais sont réputés pour vivre très longtemps et pour préserver leur forme et leur bonne santé.  Leur secret réside bel et bien dans cet « ikigai », méthode permettant de comprendre sa raison d’être et d’avoir la joie de vivre au quotidien.

Ikigai : au croisement de la passion, la mission, la profession et la vocation

Concrètement, qu’est-ce que l’ikigai ?

L’ikigai n’est pas une simple traduction de notre mot « raison d’être ». Son approche particulière est de vouloir se positionner en plein centre de notre vie, au croisement de nos différents centres d’intérêts. Il conjugue nos passions, carrières, vocations et missions. Et il s’agit là de son véritable atout selon moi : il nous permet de nous poser les bonnes questions et nous permet de nous découvrir. Grace à l’ikigai, tu seras capable dans un premier temps de mettre un mot sur ce qui t’intéresse, et  ensuite de bien différencier chaque aspect de ta vie : tes compétences, tes valeurs et ce qui te fait vibrer, pour au final trouver un moyen de te rendre utile à la société et de te rendre compte de ta valeur.

A lui seul, il permet de répondre aux questions suivantes : Ma passion est-elle ma profession? Ma vocation aide-elle les autres? Ma passion doit-elle être utile au monde?

Comment remplir ton ikigai ?

En remplissant chacun des cercles, puis leurs croisements, tu te rapprocheras progressivement de ton Ikigai, jusqu’à l’identifier clairement.

1. Ce que tu aimes

C’est l’ensemble des activités que tu aimes réaliser au quotidien, celles que tu effectues avec plaisir et naturel. Il peut s’agir d’une activité que tu réalises intuitivement le week-end. Par exemple : la cuisine, la lecture, ou encore une activité sportive, le jardinage, le chant, etc. Cela peut être également un centre d’intérêt plus général (exemple : les animaux, les enfants, discuter, rencontrer de nouvelles personnes, …) voire même une cause plus large telle que le respect de l’environnement. Il s’agit de vraiment faire une observation de ce qui t’anime au quotidien et de lister TOUS ces centres d’intérêts dans ce premier cercle.

Rappelle toi la règle n°1 à suivre pour remplir ton ikigai : renseigner chaque catégorie sans jugement sur toi-même. Et même si une activité parait originale ou un peu spéciale : note-là. L’objectif est de prendre le temps de te découvrir, cercle par cercle, puis de croiser les informations que tu n’aurais pas l’idée de croiser au départ. Tu verras … Continuons.

2. Ce pour quoi tu es doué

Ici, tu rempliras le cercle en écrivant les choses pour lesquelles tu as des compétences, du talent. Exemple : le chant lyrique, le bricolage, résoudre des équations, faire un planning, etc. Ce sont les choses pour lesquelles tu es doué.

Au croisement de ce que tu aimes et de ce pour quoi tu es doué, tu identifieras tes passions : remplis l’intersection « passion » en recoupant les informations des cercles 1 et 2.

3. Ce pour quoi tu pourrais être payé

L’idée dans cette catégorie est de réfléchir pour quelle raison et sous quelle forme tu pourrais être payé. D’une manière générale, on est payé pour vendre quelque chose : un produit ou un service. A toi de définir quel produit (matériel ou immatériel) ou  quel service rendu, pourrait te permettre de gagner de l’argent.

Au croisement de ce pour quoi tu es doué et ce pour quoi tu pourrais être payé, tu exerces une profession : remplis l’intersection « profession » en recoupant les informations des cercles 2 et 3.

4. Ce dont le monde a besoin

Enfin, cette dernière catégorie est directement liée a tes valeurs et aspirations pour le monde. Note dans ce quatrième cercle les choses que tu aimerais apporter au monde pour le rendre meilleur.

Au croisement de ce pour quoi tu pourrais être payé et ce dont le monde a besoin, tu identifieras ta vocation: remplis l’intersection « vocation » en recoupant les informations des cercles 3 et 4.

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Au croisement de ce dont le monde a besoin et ce que tu aimes, tu identifieras ta mission : remplis l’intersection « mission » en recoupant les informations des cercles 3 et 4.

L’interprétation de l’ikigai

Pourquoi l’ikigai nécessite le croisement des 4 catégories ? Eh bien simplement, parce que si l’une des 4 catégories manque à l’appel, tu ne seras que partiellement heureux(se) : il te manquera toujours une étincelle à ton bonheur.

Tu trouveras ci-dessous 4 exemples de situations dans lesquelles tu pourrais ne pas remplir ton ikigai.

Cas 1 : Exercer une profession qui ne rejoint pas ses valeurs

Prenons l’exemple de quelqu’un qui exerce une travail dans lequel il excelle et pour lequel il est bien payé. Il exerce simplement une profession,  qui ne répond pas à ces valeurs et aspirations pour le monde. Que se passe-t-il dans ce cas ? Tu l’auras compris… Il sera certes en position confortable et en sécurité mais se sentira inutile sur terre.  Et même dans le cas où il s’agirait d’un travail qu’il aime exercer, si ce travail ne réponds pas à ce qu’il estime être important d’apporter au monde, il se sentira toujours inutile sur terre.

Solution : Si c’est ton cas actuellement, tu dois trouver comment apporter du sens à ta profession. Afin qu’elle apporte au monde ce dont il a besoin pour te sentir à nouveau utile.

Cas 2 : Vivre sa passion mais sans être payé

Cette catégorie peut être un grand leurre du bonheur. En effet, réaliser sa passion (ce qu’on aime et ce pour quoi on est doué) peut être exaltant au quotidien. Surtout si cette passion fait sens et fait écho avec nos valeurs. Malheureusement, si tu n’es pas payé pour réaliser cette passion, elle n’a tout simplement pas de valeur au yeux du monde. Ce cas regroupe généralement les grands artistes qui n’arrivent pas à vivre de leur passion.

Solution : Si tu te trouves dans cette catégorie, il te faut trouver un moyen de créer de la valeur à travers ta passion. Tu dois identifier et mesurer précisément la valeur ajoutée que tu souhaite apporter au monde.

Cas 3 : Réaliser sa vocation sans être doué pour le faire

Dans ce cas, il s’agit d’une personne qui réalise une activité qu’il aime, qui fait sens pour lui et pour laquelle il est bien payé. Mais c’est, par exemple, quelqu’un qui débute dans le métier et n’a pas encore l’expérience nécessaire pour être à l’aise au quotidien. Cette situation, bien qu’excitante et plaisante, va entraîner une sensation d’incertitude et d’inconfort.

Solution : Ici, la solution est plutôt simple. Il te faudra augmenter tes compétences en travaillant intelligemment et en te formant.

Cas 4 : Exercer une profession que l’on n’aime pas

C’est la pire des catégorie selon moi… Ce cas de figure amène rapidement à un vide intérieur chez celui qui la vit. C’est le cas de quelqu’un qui réalise un travail qui fait sens pour lui, qui est doué à son travail, et qui est bien payé pour le réaliser, mais qui n’aime pas ce qu’il fait. Quelque soit les efforts effectués, cette personne ne vibrera pas et aura toujours ce sentiment de vide intérieur.

Solution :  Si tu vis cette situation, je te conseille vivement, soit de changer radicalement de profession, soit de rajouter une dimension à ta profession qui te permet d’exercer une activité que tu aimes.


En conclusion, cette méthode permet de répondre à LA question essentielle que nous oublions trop souvent de nous poser : POURQUOI ? Sous-entendu : pourquoi suis-je sur terre ? Pour savoir quelle direction et quel sens donner à sa vie, il est essentiel de se poser au moins une fois cette question. Bien souvent nous nous posons des questions secondaires telles que « quoi faire ? » ou « comment faire ? ».  Or, c’est en répondant à notre « pourquoi » que le « comment » et le « quoi » découlerons naturellement.

Dans un autre article, je te partage mon expérience de l’ikigai et comment il m’a aidée à me (re)trouver . Tu y verras comment il m’a permis de me découvrir, de faire des liens entre mes passions et mes aspirations. En clair, comment j’ai pu identifier ma raison d’être sur terre.

Si toi aussi, tu te cherches et cherches ton but das la vie, fais-le moi savoir en commentaire, je me ferai un plaisir d’y répondre !


Pour approfondir : 

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