« Je suis stressé ». Qui n’a pas déjà prononcé cette phrase au moins une fois dans sa vie ? Aujourd’hui le stress fait partie intégrante de notre quotidien, à mon grand désarroi. Quand je parle de stress ici je parle bien évidemment du stress toxique. Autrement dit, le stress qui tend à nous empêcher d’agir (tétanie), à fuir (renfermement et déprime), à sur-réagir (explosion émotionnelle) ou encore à agir de façon frénétique (panique). Tous ces comportements sont nocifs à notre épanouissement personnel et sont donc des formes toxiques du stress. Mais alors qu’est-ce que le stress en réalité ?

Qu’est-ce que le stress ?

En réalité le stress est neutre. Le stress c’est l’ensemble des réactions physiologiques (le corps et le comportement) et psychoémotionnelles (les pensées et émotions qui suivent) de l’organisme face à des simuli perçus comme agressifs ou déstabilisants.⁣ Le rôle du stress est de nous aider à passer à l’action. Dans le Human Design c’est le centre énergétique racine qui est responsable du stress. Il est l’élan de la vie et il nous pousse à (ré)agir dans une situation qui le demande.

Le stress est donc bénéfique à l’évolution de l’humanité. Sans lui nous serions encore des hommes des cavernes voire peut-être nous ne serions plus de ce monde car exterminé par nos prédateurs. Le stress amène à l’action pour la survie et le bieb-être. A petite dose il nous est bénéfique. Le problème de la société actuelle est que ce stress est devenu trop présent dans notre quotidien. Il a tendance dans beaucoup de cas à se transformer en stress quotidien. Et c’est là que surviennent des déséquilibres importants d’ordres physiques, mentaux et émotionnels.

Mais d’où provient ce stress ? Pourquoi réagissons-nous avec stress dans certaines situations alors que notre voisins ne réagira pas ou peu. Cela peut venir des peurs inconscientes que notre ego a construit pour nous protéger lorsqu’une blessure de l’âme est activée. C’est donc, dans certains cas, lorsque ce stress est associé à des peurs inconscientes liées à des blessures qu’il se transforme en stress toxique.

Les 5 types de stress

Pour rappel, il existe 5 blessures de l’âme : le rejet, l’abandon, l’humiliation, la trahison et l’injustice. Chacune de ces blessures est associée à un masque qui est adopté lorsque la situation active la blessure. On parle alors de fuyant, dépendant, masochiste, contrôlant et rigide pour désigner ces masques. Chacun d’entre eux vit alors du stress de manière différente car les peurs inconscientes sous-jacentes sont différentes.

Voyons ensembles les 5 types de stress vécus par chacun de ces masques.

1. Le stress d’être vu et entendu

Quand j’étais petite et jusqu’à très tard récemment, je souffrais beaucoup de la blessure du rejet. Le rejet est une blessure très profonde, car celui qui en souffre se sent rejeté dans son être et surtout dans son droit d’exister. Elle est généralement vécue avec le parent du même sexe et s’éveille entre le moment de la conception et l’âge d’un an.

Celui qui souffre du rejet porte le masque du fuyant. Sa plus grand peur est la panique. Surprenant n’est-ce pas ? Avoir peur d’avoir peur, ça parait un peut redondant… Et pourtant c’est exactement ça ! Le fuyant a peur de paniquer de ne pas savoir quoi faire si on lui pose une question ou s’il est sollicité en public. Alors il préfère fuir les situations avant qu’elles arrivent pour ne pas avoir à paniquer devant tout le monde.

Cette peur panique peut être source de stress intense lorsque la blessures est très profonde et active. Le fuyant risque de vivre de l’anxiété au quotidien et du stress chronique rien qu’à l’idée de « sortir de chez lui ».

2. Le stress d’être seul

Une deuxième source de stress peut être celle de se retrouver seul voire de se « sentir » seul. Cette réaction comportementale et psychologique en réaction à une situation de solitude est souvent vécue par le dépendant.

Le dépendant est le masque porté par quelqu’un qui souffre de la blessure d’abandon. La blessure vécue dans le cas de l’abandon est la deuxième plus profonde après celle du rejet car elles touchent toutes les deux l’être. Cette blessure est vécue avec le parent du sexe opposé entre un et trois ans.

La plus grande peur du dépendant est la solitude. Ceux qui souffrent d’abandon ne se sentent pas assez nourris affectivement. Ils ont constamment besoin d’aide et de soutien. De ce fait, ce profil vit de l’angoisse et du stress à l’idée de se retrouver seul ou de se sentir seul.

3. Le stress d’être libre de tout

Le stress peut aussi être vécu par rapport à l’idée de se sentir libre. Cela peut paraitre aberrant pour certaines personnes d’entendre cela mais c’est pourtant ce que vit le masochiste qui souffre de la blessure d’humiliation.

Cette blessure est surtout rattachée au monde physique : celui du avoir et du faire. Elle s’éveille au moment du développement des fonctions du corps physique (manger seul, être propre, aller aux toilettes seul, parler, écouter, comprendre les conversations, sexualité, etc.). Elle est généralement vécue avec la mère ou avec la personne qui est en charge de l’apprentissage des fonctions physiques et sexuelles citées précédemment.

La plus grande peur du masochiste est la liberté. Il a peur de se sentir libre et de ne pas savoir se poser des limites pour jouir des plaisirs de la vie. Sa peur inconsciente est de « trop » profiter des plaisirs de la vie : nourriture, sexualité, etc. C’est d’ailleurs pour cela qu’il a tendance inconsciemment à se « bâillonner » et de mettre des contraintes qui l’empêchent d’être libre et qui le font même souffrir dans beaucoup de cas. Il peut être stressé à l’idée d’un agenda vide car il aurait honte de passer sa journée à « jouir » de la vie au lieu de faire quelque chose pour aider les autres.

4. Le stress de se montrer vulnérable et/ou incompétent

Un autre source de stress peut être simplement le fait de se montrer à nu. Celle d’avouer ses failles et faiblesses. Cette source de stress est souvent vécue par le contrôlant qui souffre de la blessure de trahison.

La blessure du contrôlant (trahison) est intimement liée à la blessure du dépendant (abandon). Alors que l’abandon touche à l’être, la blessure de trahison touche à l’avoir et au faire. Elle est généralement vécue avec le parent du sexe opposé entre l’âge de deux et quatre ans, au moment où l’énergie sexuelle se développe, engendrant le complexe d’Œdipe.

La plus grande peur du contrôlant est en plusieurs termes similaires : le désengagement, la séparation, la dissociation, le reniement. Il a peur inconsciemment que les autres se dissocient de lui à cause de son incompétences et son incapacité à « faire » certaines choses. Il a aussi peur lui-même de se désengager s’il se rend compte qu’il ne peut pas réaliser ce pour quoi il s’est engagé au départ car il n’y arrive pas.

Dans les deux sens, il s’agit d’une peur de la séparation par peur de se montrer vulnérable et incompétent. Par peur de se montrer « faible » selon sa notion de faiblesse. Car le contrôlant aime montrer et exhiber sa force de manière générale. Alors il vit du stress à l’idée qu’on découvre ses failles. Il vit du stress en s’imaginant qu’il ne puisse pas être suffisamment fort pour réaliser ce pour quoi il s’est engagé. Il peut aussi être stressé si quelqu’un remet en question ses capacités à faire quelque chose, car ce serait une preuve qu’il a laissé paraitre sa vulnérabilité.

5. Le stress de ne pas être parfait

La 5e source de stress est celle de ne pas être suffisamment parfait. Cette quête de perfection est généralement vécue par le rigide qui souffre de la blessure d’injustice.

La blessure du rigide (injustice) est intimement liée à la blessure du fuyant (rejet). Alors que le rejet touche profondément à l’être, la blessure d’injustice touche à l’avoir et au faire. Cette blessure est généralement vécue avec le parent du même sexe entre quatre et six ans environ, au moment où l’enfant devient conscient qu’il est une entité à part entière avec ses différences. Il cherche alors à l’exprimer mais se heurte aux injonctions du parent du même sexe qui le contraint à agir comme il estime être correct d’agir.

La plus grande peur du rigide est la froideur. Il a peur de revivre l’absence d’émotions et les exigences de son parent du même sexe. Alors pour éviter cela, il adopte un comportement qui est celui de faire tout bien et parfait pour être aimé et félicité. Ainsi, il pense ne pas revivre la froideur dont il a peur.

Il se coupe aussi lui-même de ses propres émotions car il pense qu’en faisant cela il paraitra parfait aux yeux des autres et il sera capable de mieux faire les choses. Il voit les émotions comme un frein à la réalisation de ses tâches et il tente de s’en défaire en devenant lui-même froid, rigide et exigeant avec lui-même. Ce manque d’écoute de ses propres émotions devient alors une grande source de stress pour lui car au fond il les étouffe et il suffoque de son perfectionnisme. Il peut vivre de la colère très souvent à cause de ce stress chronique.


Pour approfondir :

Le guide pratique Koena « Les 5 blessures de l’âme : comment les déceler et réussir à les guérir »

« Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » de Lise Bourbeau

« La guérison des 5 blessures » de Lise Bourbeau

« La puissance de l’acceptation » de Lise Bourbeau

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